Une activité dédiée
Il y a 7 mois, Jean-Christophe Toupet a équipé sa pharmacie d’un robot de vérification VIZEN-DE de JVM, en plus du robot de préparation JV 84 DEN, également de marque JVM, qu’il utilise depuis 7 ans. « Quand j’ai racheté l’officine il y a 7 ans, j’ai bien compris que je devais m’équiper d’un robot de dispensation pour répondre à la demande d’un Ephad déjà client». De fait, le robot JVM, qui lui permet de préparer200 sachets par jour en moyenne, a apporté un supplément d’activité à la pharmacie. En chiffre d’affaire, la PDA représente 10% de son activité, et il a dû racheter entre 20 et 30 cassettes en complément des 80 cassettes fournies au départ avec la machine. « C’est vraiment une activité séparée de la délivrance au comptoir, avec une salle réservée, et une personne dédiée à temps plein». La PDA permet à l’officine de traiter environ 270 patients par jour pour une production étalée sur 4 à5 jours. « C’est efficace. Surtout, sans automatisation, nous ne pourrions pas atteindre ce volume. De plus, d’un point de vue coût des consommables, ce serait prohibitif». Le pharmacien estime qu’au-delà de 100 patients, il n’est plus possible de préparer en manuel et que l’automatisation ou la semi-automatisation s’impose.
Fiabilité et traçabilité
Mais l’automatisation présente deux autres avantages : d’une part, elle réduit les erreurs. « Pour ce qui est des erreurs, le taux passe de 7% en manuel, à 1-2% avec le robot ». D’autre part, elle assure une traçabilité complète des médicaments, ce que ne permet pas une préparation en manuel.«Le robot de préparation lit les data matrix de toutes les boites, et enregistre chaque sachet avec son numéro de lot et sa date de péremption y compris pour les médicaments traités au plateau, donc tout est tracé ». Pour renforcer son dispositif, Jean-ChristopheToupet a également fait l’achat du robot de vérification VIZEN-DE deJVM. À partir des photos de tous les comprimés –recto, verso, et sur la tranche–le robot se constitue sa propre base de données et chaque sachet est photographié par le robot quand il passe devant la caméra. Si la caméra ne reconnaît pas la taille et la couleur, le robot passe le sachet en défaut. «La préparatrice vérifie également le sachet sur écran et en cas de doute elle le vérifie manuellement».Dans tous les cas, elle effectue une dernière vérification du nombre de comprimé dans chaque sachet. Toutes les photos sont stockées pour faire une vérification a posteriori, ou servir éventuellement de preuve. « Mais, globalement, le taux d’erreurs est faible sur la machine».
Le potentiel de la PDA ambulatoire
Si l’entrée de nouveaux Ehpad est une source potentielle de croissance pour l’officine Jean-Christophe Toupet pense surtout que le levier de croissance se situe au comptoir. « Je pourrais servir200 personnes en PDA ambulatoire au comptoir chaque jour, mais il faudrait un accompagnement financier desARS ou de la Sécu pour cela». Sauf que, pour développer cette activité, il devrait employer une autre préparatrice, au moins à mi-temps. «Si j’ajoute à cela le coût des consommables, c’est vite prohibitif ». Pourtant, la PDA au niveau du comptoir aurait de vrais avantages : un meilleur usage des médicaments et moins d’erreurs de prise par les patients âgés. « Pour l’instant ,j’offre ce service gracieusement à certains patients très désorientés. Mais je ne peux pas le développer sans accompagnement financier».